mardi 25 septembre 2012

Kézako ? Kaseiki !…

Cher Toi,

La fin de semaine dernière eut un effet dépaysant et divertissant.

En compagnie de mon cher ami David H., nous avons testé l’opération « Ducassienne » qui reprend un concept américain. J’avais eu la chance de découvrir la version originale lors de ma période Outre-Atlantique. Nommons la française : « Tous au restaurant ». Frileuse car la programmation n’est pas aussi épanouie et ludique que sa grande sœur américaine et moins funky, j’en conviens aussi…

Notre choix culinaire nous conduisit chez le fameux Hissa Takeushi. Je t’avoue que ça a bien failli finir par un grand splash comme un pavé dans la mare ! Quand je pense que sous prétexte que les sushis me sont interdits, la brindille nippone faisant office d’hôtesse nous a rétorqué « Mais vous êtes dans un restaurant japonais ! » "So what? I beg your pardon! I thought I was in Mac-keuh-Donald with your yellow walls… Isn’t this place a take-away?"*

Quelle entrée en matière amusante quand on sait comment la gastronomie nippone sait être variée, raffinée et autrement époustouflante que de si classiques, vus et revus sushis et autres sashimis… Même si le Maître Hissa les revisite, les réinvente, ma préférence se dirige tout de go vers le vrai Kaseiki qui évoque justement cette partie raffinée de la cuisine autrement dit, Dame Gastronomie !

Je te concède aussi que l’hôtesse en question avait plus l’air d’un phasme sur une brindille plutôt que d’une brindille elle-même. Loin de moi tout fantasme ! Fort heureusement, ma répartie est restée calme et pondérée. Une fois qu’elle eut le dos tourné, nous sommes partis du tac au tac avec David dans une crise de fou rire dont nous seuls avons le secret, dès que nous nous réunissons. Peu importe le lieu, l’endroit - ou l’envers du décor, ça fuse, et ça éclate de la meilleure des humeurs ! Nos voisins de sortie en arrivent même à sourire, c’est te dire…

Revenons à nos galets ! Car le chef qui officie sur les plaques, nous imposent de brûlants cailloux dans les assiettes de porcelaine de feu son grand-père. Le concept est intéressant. Retour à la matière, aux éléments, à la Nature, respect de cette dernière et de ses saisons. La présentation est vive et très colorée. Certains mets peuvent effectivement rappeler certains peintres contemporains. Mais… Il y a un mais ! Et de taille…

Avec un tarif à trois chiffres d’entrée de jeu, il faut savoir jouer jusqu’au bout… Quand on veut se positionner dans le pré-carré des étoilés, la Cour des Grands Macarons si chers au Guide Rouge, c’est un tout qui rentre en course ! Donc une entrée aux airs de « Take away » à l’américaine, sous couvert de rappel des restaurants clandestins nippons, et la facture devient fracture… Car même quand on est fou comme nous savons l’être, certaines limites ne sont pas à franchir, à moins d’en maîtriser tous les codes… Et ça, avec Hissa ce n’est pas encore tout-à-fait ça !

Tu reviens quand ? J’ai tellement hâte que nous nous régalions de façon régalienne avec une magnifique table étoilée…
En direct de la "Piste aux Etoiles", des baisers par milliers !

Crédits Photo : Bribes & Trib.
Merci à Alain Ducasse pour sa tentative d'ouverture à la Grande Gastronomie
* Traduction : "Et alors ? Je vous demande pardon !! Je pensais être dans un "Mac-euh-Donalds" avec vos murs jaunes... Ce n'est pas pas un point "repas à emporter"?..."

1 commentaire:

  1. ça envoie dis moi :o)
    On frole la contre-danse, sans perdre son essence ni se perdre en contre-sens.

    ;o)

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